dimanche 15 janvier 2012

Messe pour un corps! Remake


Afin de bien comprendre la chute de cet épisode, il est nécessaire de connaître l'artiste contentpourrien:


Michel Journiac



Les performances

À partir de 1969, Journiac abandonne définitivement la peinture et consacre entièrement sa vie à son art. 1969, l'année de l'action et des actions Lessive, Piège pour un voyeur, Messe pour un corps. Dans ces performances, le spectateur est au centre de l'échange. Dans Piège pour un voyeur, l'artiste propose au "regardant" de devenir "participant", en le plaçant nu au milieu d'une cage et des regards voyeurs de ses condisciples. Dans Messe pour un corps, Michel Journiac travesti en prêtre célèbre, dans la galerie Daniel Templon à Paris, dit une messe en latin. À la fin de la messe, le prêtre Journiac propose pour l'eucharistie une hostie particulière, faite de boudin cuisiné avec son propre sang (une recette de ce boudin humain est disponible au MAMCS !). Par cette cérémonie religieuse, l'artiste, loin de se faire le chantre de l'anticléricalisme (rappelons qu'il était séminariste) représente, selon ses propres termes, "l'archétype de la création" : l'Homme se nourrissant de lui-même et des hommes se nourrissant de l'artiste. Cette nourriture corporelle est plus appétissante et plus "énergétique" qu'une nourriture "spirituelle".
Charlotte Muckensturm
Strasbourg, mars 2004

Recette de boudin au sang humain
Prendre 90 cm3 de sang humain liquide (le contenu de trois seringues grand modèle), 90g de gras animal, 90g d'oignons crus, un boyau salé ramolli à l'eau froide puis épongé, 8g de sel, 5g de quatre-épices, 2g d'aromates et de sucre en poudre. Hacher la moitié du gras, couper le reste en dés et couper de même les oignons en dés et les faire blanchir cinq à six minutes à l'eau salée, les égoutter et les laisser refroidir.

Faire fondre le gras haché, ajouter les oignons et les faire cuire un quart d'heure à feu très doux, y mélanger le gras coupé en dés et laisser cuire sept à huit minutes. Retirer la casserole du feu et mêler peu à peu le sang humain à la graisse. Tourner alors le liquide sur le feu jusqu'à ce qu'il soit légèrement lié (10 à 12 minutes). Ajouter les différents ingrédients.

Nouer le boyau à un bout, introduire un entonnoir dans l'autre extrémité, remplir avec le mélange, nouer et mettre sur une grille dans une casserole en couvrant avec de l'eau chaude fortement salée. Mettre le récipient sur le feu jusqu'à ébullition et le retirer aussitôt. Lorsque le boudin est raffermi, l'égoutter, le couvrir avec un linge et le laisser refroidir. Couper le boudin en tronçons et le faire griller.











6 commentaires:

  1. Ben, il est bien frappé ton artiste... Merci pour cette nouvelle référence !

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  2. De rien! je ne sais pas si tu vas pouvoir l'exploiter en classe, lol!

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  3. Très bon ;-)) c'est si spontané comme proposition !

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  4. Oui, c'est ça que j'aime chez eux :) Merci pour ton tweet!

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  5. Par contre dans le cri, ce n'est pas le personnage qui crie. Munch avait expliqué qu'il traversait ce ponton et qu'il s'était soudain senti mal, que ce qui l'environnait l'écrasait, que la nature "criait" dans sa tête tellement elle l'écrasait. Le personnage (Munch lui même en réalité) se bouche simplement les oreilles.

    Source: divers ouvrages + la conservatrice du Konstmuseum de Göteborg.

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  6. Bonjour,
    les élèves l'ont bien compris puisqu'ils ont lu les propos de l'artistes: "...Mes amis poursuivirent leur chemin, je tremblais d'angoisse.
    Et je sentis la nature traversée par un long cri infini".
    Il s'agit d'une interprétation, les élèves ont donc une grande part de liberté!

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